Liban = Souffrance = Suffering = Dukkha sans fin

Michel CAUBET
UN FAUX DÉPART
REVENONS À LA CASE DÉPART
ET CE N’EST PAS IL Y A QUELQUE 5 000 ans
Ils veulent presque tous que tout ait commencé aux alentours de 3 000 BCE, date à laquelle l’écriture a été inventée et développée dans le monde entier, et plus le système d’écriture est compliqué plus il est nécessaire d’avoir un corps de scribes terriblement bien formés, et plus il a fallu de centaines et de milliers d’années pour l’inventer (mauvais terme : le concevoir et le développer), et encore l’œil déformateur du chercheur occidentalisé d’aujourd’hui trop souvent se contente de généralisations parfois élégantes, mais pas toujours, et même la plupart du temps erronées, comme déclarer le système d’écriture des Sumériens, marques d’un stylet sur une plaquette de glaise, un système de hiéroglyphes et d’égaliser les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes maya. Notons l’irritant « hiero- » qui voudrait dire sacré, pourquoi pas divin comme le prétendent tant de mythologies : Bien fait pour Prométhée, il n’avait qu’à pas se mêler des affaires des hommes qui ne le regardaient pas.
L’égyptien est une langue sémite consonantique à racines tri-consonantique. Le Maya est une langue au moins avancé agglutinante et au plus avancé synthétique avec environ 150 000 ans de phylogénie linguistique entre les deux. Comment penser que les systèmes d’écriture inventés par ces deux peuples sans aucune communication entre eux pourraient être similaires. Et que l’on conserve en tête que le système sumérien n’est en rien représentatif, pictographique, et donc n’est glyphique que si on considère glyphe comme signifiant « Inscription, trait gravé en creux. » (CNRTL, https://www.cnrtl.fr/definition/glyphe#:~:text=Trait%20grav%C3%A9%20en%20creux%20dans,cannelure%2C%20ciselure%2C%20rainure, sans voir que c’est là la réduction à une pratique d’écriture et une seule, celle qui semble avoir été la seule pendant longtemps chez les Sumériens qui imprimaient en creux le stylet d’écriture dans l’argile de la tablette. Et le support, ou média, matériel durable qui porte ces écritures sont vus comme l’origine de la pratique sans considérer que la pratique a mis des siècles à se développer probablement sur des supports ou médias non durables, biodégradables comme les codices mayas qui se décomposaient avec l’humidité dans les tombes où ils étaient déposés, et en plus ils craignaient le feu, particulièrement le feu de l’Inquisition espagnole.
Si on se laisse enfermer dans des références humaines de quelques milliers d’années alors qu’Homo Sapiens a pris 300 000 (trois cent mille) ans pour en arriver là, on cultive un arbre sans racines.
Toute l’histoire de l’émergence de Homo Sapiens, de l’homme et de la femme, l’un sans l’autre ou l’autre sans l’une ne sont rien, est une histoire de migrations hors d’Afrique Noire (les dernières découvertes en Afrique du Sud remonte à plus de 200,000 BCE) suivant les phases de développement phylogénétique du langage articulé humain, ce qui donne trois grandes migrations et trois grandes familles phylogénétiques de langues dans le monde.
ET LES MIGRATIONS DANS LE MONDE NE SONT PAS TERMINÉES, LOIN DE LÀ !
Cela a construit un monde multipolaire dès le début. Un vaste nid d’origine dans ce qui est aujourd’hui l’Afrique noire principalement orientale et méridionale avec des mouvements vers les zones centrales et occidentales très tôt.
La première migration hors d’Afrique Noire est celle qui va descendre le Nil et conquérir l’Afrique du Nord, l’Égypte, le Sahara et probablement une bonne partie du Sahel. Ils tenteront le Croissant fertile où ils trouvent Neanderthal, mais en reviennent vers 80 000 BCE et ne reviendront s’y installer qu’en 35 000 BCE. Et ils trouveront alors une autre population, les Turkiques qui ont migrés jusqu’au bout de l’Europe, par le Caucase ou l’Anatolie, ainsi que tout autour de la Caspienne en Asie Centrale jusqu’à l’Oural et la Sibérie.
Faire du Liban-Israël-Syrie l’axe du monde est un acte anthropologiquement, historiquement et archéologiquement absurde car cela ne plonge aucune racine radiale dans l’histoire complète d’Homo Sapiens. Le pin sylvestre que Michel Caubet connait parfaitement n’a résisté à toutes les tempêtes dans les Landes parce qu’il a une racine radiale alors que presque tous les autres pins, sapins et autres conifères n’en ont pas. Le drame du pin Douglas par exemple qui est en train de détruire le Massif Centrale.
Je ne crois pas à l’ésotérique car cela pose un cerveau, un esprit, une intelligence de type humain avant même que l’homme n’existe et en dehors de son contrôle. Il ne peut pas y avoir d’ésotérique si nous ne prenons pas une position créationniste. Et, non merci, je ne suis pas créationniste car le débat est simplement sans objet, parce que sans réponse.
Donc, pour moi il n’y a qu’un axe, et c’est celui de la Terre. Il n’y a certainement pas un seul « pôle » du monde car le monde est multipolaire et dans chaque zone ou région il y a aussi plusieurs « sous-pôles » qui sont des pôles à part entière dans leur zone. C’est cela que les Américains n’ont pas compris et que Trump purement et simplement nie. Regarde l’épisode « Greater Love » de la 16ème saison de la série Silent Witness de la BBC pour voir les dégâts causés par une telle négation.
L’histoire de l’émergence d’Homo Sapiens montre que l’on ne peut pas nier ce qui ne dépend pas de nous. Mais je vous donne ci-après l’original d texte de Michel Caubet, ma réaction à chaud, puis sa réponse à froid.
Dr. Jacques COULARDEAU

Michel Caubet
Liban-Israël-Syrie : l’axe du monde ?
לבנון-ישראל-סוריה: ציר העולם?
لبنان وإسرائيل وسوريا: محور العالم؟
A la chute de l’empire ottoman, en 1922, le Liban et la Syrie ont été administrés par la France pendant plus de 20 ans. C’est ce qu’on appelle le Mandat Français.
Le nom Liban vient de la racine sémitique lbn signifiant « blanc », ce pays est tourné vers le continent blanc, l’Europe, et plus largement vers l’Occident, comme le montre l’émigration libanaise, vers les côtes de l’Afrique de l’Ouest et jusqu’au Nouveau Monde.
La Syrie, en arabe : سوريا / (sūriyā) autrefois synonyme du Levant, se rattache étymologiquement au sanskrit Surya, le Soleil, qui apparaît à l’Orient.
Ainsi, la ligne de partage entre Orient et Occident passe entre le Liban et la Syrie, et les luttes qui s’y déroulent reflètent le niveau d’harmonie ou de chaos entre Orient et Occident.
Israël “celui qui lutte avec Dieu”, est le nom que prend Jacob après avoir lutté contre l’ange de Dieu. Un autre sens possible est “que Dieu soit juste”. Il y a donc dans l’étymologie d’Israël une double notion de lutte et de justice.
Si on se représente maintenant cette région comme une balance, où se joue l’équilibre entre Orient et Occident, le Liban et la Syrie seraient les deux plateaux de la balance, et Israël le fléau. C’est ce que suggère aussi la position géographique de ces trois pays, Israël semblant s’immiscer entre les deux plateaux de la balance au niveau du Golan, avec la pointe du fléau pointant vers le haut, vers le nord.
Qu’est-ce donc qui se joue dans cette région au niveau transhistorique, c’est-à-dire dépassant le cadre de l’histoire, mais concernant l’Histoire au sens large, les mécanismes au long cours qui agissent sur des siècles, voire des millénaires pour façonner l’histoire du monde ?
Le Liban tourné vers l’Occident, la Syrie tournée vers l’Orient, et Israël comme arbitre, régulateur ? Mais on sait qu’Israël est tenté aussi par le machiavélisme, par la tentation d’attiser les tensions entre ses voisins pour les affaiblir. Ce “fléau” n’est-il donc qu’une catastrophe, comme semblent le penser bon nombre de Palestiniens non-juifs depuis la Nakba de 1948 ?
Peut-être Israël n’est-il qu’un symptôme ? Loin de parvenir à réguler ou à diviser, Israël ne serait qu’un indicateur des tensions existant dans la région, tensions elles-mêmes révélatrices de l’état du monde à un moment donné ?
Ce qu’on peut observer au moment où j’écris : la Syrie du Levant invincible, invaincue, malgré les menaces extérieures, malgré la guerre intestine financée en sous-main, malgré l’État Islamique lancé contre elle comme une machine infernale, c’est le reflet de la force de l’Orient, de la Chine, de l’Inde, puissances émergentes de l’Orient.
Le Liban, fragile, meurtri, livré au chaos après les explosions qui ont dévasté Beyrouth, c’est le désarroi de l’Occident, dont l’économie est ravagée par la pandémie, et qui veut à tout prix perpétuer un système en fin de course qui ne satisfait plus guère personne.
Pourtant il y a des éléments d’équilibre, de complémentarité entre Liban et Syrie, qui laissent présager qu’un équilibre futur est possible. Le gouvernement syrien protège les Chrétiens, combat le fanatisme islamique, le tient en respect, et le Liban, de son côté tolère le Hezbollah, pourtant violemment anti-occidental, en lui permettant même d’entrer plusieurs fois au gouvernement depuis les années 2000, Hezbollah qui bien que chiite, s’allie avec les chrétiens du général Aoun, actuellement au pouvoir.
En arrière-plan, il y a toujours Israël, oscillant entre un rôle d’arbitre — mais peut-on arbitrer par la force ? — et de perturbateur. Nous avons tous vu cette image d’un missile s’abattant sur Beyrouth juste avant les explosions qui ont dévasté la ville. Vraie ou fabriquée, cette image illustre en tout cas une tentation majeure d’Israël et de ses dirigeants : la politique du chaos.
Alors quel sera le rôle d’Israël ? Être un facteur d’équilibre, de paix, de justice, pour “que Dieu soit juste”, ou un vrai fléau, une catastrophe, un désastre pour la région ? Si l’état du monde se révèle à cette ligne de partage entre Orient et Occident, nous y verrons bientôt des symptômes d’un changement majeur que des esprits avertis peuvent déjà discerner.
© Michel Caubet, 2020


Jacques Coulardeau
Le projet de l’ONU et du monde a été de créer Israël et ensuite, sous pression de gauche et de droite, ils ont suggéré une Palestine en deux états, comme le Vietnam et comme la Corée, et quelques autres. Il n’y a de futur en Palestine qu’avec un état fédéral posant les deux ensembles historiques que sont Israël et la Palestine non juive comme égaux partenaires dans une cogestion de cette région du monde. Cela veut dire que l’on revient sur l’histoire de nombreux millénaires puisque l’opposition Juif-Arabe et ensuite judaïsme-Islam se fonde sur Abraham et ses deux fils, Ismaël et Isaac, avec Ismaël fils d’une esclave arabe, union sans le moindre amour, et Isaac, fils de l’épouse juive légitime, donc l’esclave arabe était la servante. Et ensuite cette épouse demande à Abraham qui accepte de bannir Ismaël et sa mère au désert sans eau et sans nourriture. Crime innommable contre l’humanité. Crime contre lequel il ne peut y avoir aucun pardon, aucune absolution. Les Chrétiens dans cette aventure ne sont que la troisième roue du chariot et les Occidentaux en tant que Chrétiens ne devraient même pas avoir un seul mot à dire, mais Dieu seul sait, le dieu juif, le dieu chrétien et le dieu musulman, combien impérialiste les Chrétiens sont, suivez mon regard comme dirait Reagan. Et je dis cela en sachant que ceux dont je partage la culture, Chrétiens et Juifs, considèreront que je suis à côté de la plaque, sans voir qu’ils le sont depuis au moins 70 ans.

Michel Caubet
Oui, mais à l’origine il y a Abraham : Ab+Raham. Raham-Râm au plan ésotérique c’est le gouvernement de la Nature, le pouvoir de Dieu sur terre, et la promesse d’unité, de lumière et de paix pour l’humanité. c’est ce qui se profile pour les yeux bien ouverts. Bonne journée docteur.
