L’heure de la Comédie a sonné

Dr Jacques COULARDEAU
15 min readSep 5, 2018
Et quel fils!

RIRE AU MILIEU DE L’ÉMEUTE

FOR WHOM THE BELL TOLLS

En cette fin d’été très sèche, cette fin d’été du début d’un changement climatique qui n’en finit pas d’arriver sans que l’on sache vraiment ce qu’il sera je vous propose trois excursions dans trois domaines différents.

D’abord Michel Baron (1653–1729), ce jeune comédien que Molière recruta, avec quelques difficultés, dans sa troupe et qui fut plus qu’un simple acteur de quinze ans puis de dix-sept ans, mais qui fut pour Molière le continuateur, l’héritier, le fils qu’il n’avait pas ; mais qui fut aussi pour lui-même comme pour Molière l’ami que l’adolescent désirait comme on désire rencontrer une croix au chemin en sachant bien qu’elle n’ira jamais là où elle indique que l’on peut aller, et l’ami que le comédien vieillissant rêvait de trouver un jour au coin de quelque rue, ou dans quelque coulisse pour apprendre et continuer la tâche de faire rire les gens pris dans la tourmente des guerres, des dragonnades, de la sécheresse, de la disette, des impôts intolérables et de bien d’autres maux pourtant en pleine mutation.

Le Banquet d’Auteuil, chez Molière

Puis retrouvez Cyrano de Bergerac (1619–1655) qui au-delà de son nez, et cela lui pend au nez, est un amuseur public qui fait dans la pochade, la satire, l’ironie et le burlesque pour mettre en doute et rejeter toutes les vérités établies car si elles sont établies c’est qu’elles l’ont été à un moment ou à un autre. Elles ont donc eu un alpha et elles doivent avoir un oméga, sous peine de ne pas avoir de sens. Alors prenez votre envol pour la lune et le soleil et ne vous endormez pas au volant de la roulotte du saltimbanque.

Tomber de Lune en Soleil

Et pour finir il vous restera à faire un tour dans une comédie non musicale cinématographique qui prétend que L’École est Finie (2018) alors même qu’elle commence au moins deux fois dans le film, à l’alpha et à l’oméga du film, car l’école n’est jamais finie, l’école est éternelle et assourdissante de routine et de train-train sans train d’ailleurs car ils sont en grève ou sont annulés pour cause de dangerosité du climat qui comme vous le savez n’arrête pas de changer. Faute de pluie aujourd’hui les TER s’arrêtent en gare et font du sur-place.

Comédie légère mais pas si court vêtue que prévu

Nous savons tous que la vie n’est pas amusante. Nous savons tous que les pires mégalomanes prennent le pouvoir par les urnes car les urnes sont des boîtes de résonnance des frustrations des gens qui n’ont pas réussi à quitter le quai de la gare vitale faute d’un train où ils auraient pu trouver une place libre. Les guerres pètent partout. Les maladies explosent dans tous les coins. Les feux de forêt font plus de mal que toutes les éruptions volcaniques du siècle. A chaque pas que nous faisons nous écrasons une fourmilière de gens minuscules qui n’ont pas su devenir grands, ou bien nous sommes parmi ces petits et nous sommes piétinés par chaque pas de ceux qui sont nés grands, qui sont devenus grands car on ne devient grand que quand on est capable d’avaler cent fois plus de matière que les autres qui resteront toujours petits. On le leur a dit de manger leur soupe, mais la soupe n’est pas bonne, même si c’est un tourin à la tomate à la fin duquel on fera chabrol au vin rouge. Et ce n’est pas une tradition périgourdine sauf si Bordeaux est dans le Périgord Noir, entre Périgueux et Bergerac.

Prenez donc le temps en patience et vous arriverez bien à remplir votre contrat vital et à pouvoir quitter ce monde la tête haute, pas trop haute quand même car il y aura toujours une faucille ou une faux pour couper ras l’herbe de la pelouse humaine et un marteau ou une masse pour enfoncer le clou jusqu’à la tête dans ces têtes qui dépassent.

Je vous le dis une dernière fois. Riez encore un coup, un dernier pour la route, avant de passer l’arme à gauche et de virer tête-à-queue dans le fossé en forme de falaise cascadante.

Bonne journée et bonne exploration.

MICHEL BARON — THÉÂTRE COMPLET, Tome 1–2015

Michel Baron est un mythe dans le théâtre classique français. Le tout dernier jeune comédien recruté par Molière pour sa compagnie est dit avoir été lié à ce dit Molière par une amitié à la fois profonde d’un jeune adolescent pour son maître bien plus âgé, en fin de carrière et de vie, et mouvementée par le désir de liberté du jeune homme et par le désir de stabilité dans la proximité de l’homme vieillissant. Et il jouera le malade imaginaire juste après la mort de Molière sur scène. Le spectacle doit nécessairement continuer.

Baron devant Molière

Mais son théâtre est resté très inconnu jusqu’en 2015 et la publication de ce premier tome. Toutes les pièces ici réunies sont restituées en conformité avec les anciennes éditions des 17ème et 18ème siècles. Seule la dernière pièce, La Coquette et la Fausse Prude, a une architecture théâtrale élaborée. Les autres semblent être des ébauches successives, plus courtes et moins subtiles. Le thème est toujours le même.

Des femmes — d’un milieu social aisé sinon plus qu’aisé — veulent vivre leur vie dans la légèreté et dans la facilité, et les hommes sont là pour les satisfaire comme en définitive de vulgaires accessoires qui les flattent dans leur coquetterie qui est plutôt simplement leur séductivité employée comme la petite monnaie pour gagner les hommes. On évite toute la préciosité ridicule dont Molière s’est souvent moqué chez les femmes et du clinquant des petits marquis et de leurs rubans que Molière a si souvent tourné en ridicule.

Mais Baron n’atteint pas la profondeur sociale et morale de Molière, et ce n’est pas son but. Il n’écrit pas des tragédies qui se veulent comiques. Il écrit des comédies qui sont très près de la farce ou même du vaudeville. En même temps ses histoires d’amour à multiples amants qui tournent autour de quelques femmes comme des papillons ou des mouches autour d’une rose épanouie ou d’un flan à la framboise révèlent des femmes qui ne sont que des manipulatrices qui n’hésitent devant rien pour enchaîner les hommes qu’elles choisissent dans des liens insécables du mariage. Elles sont une ébauche, une annonce, un peu revêche et rugueuse, de ce que Marivaux produira si brillamment, si subtilement un peu plus tard. Baron n’a pas encore atteint ce niveau social de “jeu de l’amour et du hasard” et en reste à un fonctionnement social prédigéré et que les femmes tentent de tourner à leur avantage.

Le jeune premier — de la classe — en héros tragique

Bien sûr pris entre Molière et Marivaux Michel Baron a fort à faire pour se distinguer de ce qui fut et de ce qui n’est pas encore. Et nos têtes virevoltent d’échos anciens. « Le petit chat est mort » de la naïve innocence. « On n’est pas maître de son cœur » de la passion préromantique du cœur qui a ses raisons que la raison ne connait pas. « Quand il y a à manger pour huit, il y en a pour dix » de la fête rationnée par l’avarice. « On aime tant Dieu, quand on a besoin de lui » de l’opportunisme religieux qui va triompher en 1789.

Cela pour dire qu’il manque le langage et le style des deux maîtres, celui qui est mort et celui qui n’est pas encore. « Il me reste encore un de mes rivaux à punir » est loin d’une formule qui puisse traverser les siècles. Et cependant il y a quelque part parfois des formules qui annoncent Rousseau plus que Montesquieu, ou Montesquieu comme le précurseur de Rousseau, comme dans « A quelque sauce qu’on mette la servitude elle est toujours affreuse » ou encore « Les gens de bon esprit ne doivent servir que pour ne plus servir. » Mais me dira-t-on cela est inspiré de Plutarque. On est quand même un peu loin de Denis Diderot, « Toujours demander l’approbation dont on peut se passer, c’est un moyen très sûr de dérober au peuple sa servitude. » Vous m’en direz tant en ces temps de Brexit.

CYRANO DE BERGERAC — L’AUTRE MONDE — LES ETATS ET EMPIPRES DE LA LUNE — LES ETATS ET EMPIRES DU SOLEIL — vers 1650 — GALLIMARD — FOLIO — 1998–2204

Ne faisons pas de Cyrano de Bergerac ce qu’il n’est pas, à savoir un prophète de la vérité physique contre tous les dogmes. Il est d’abord et avant tout un amuseur philosophique et un bateleur scholastique. Si on le prend comme guide, s’aller promener dans la lune ou le soleil n’est qu’une aventure mentale car après tout c’est très facile d’être dans la lune et de jouer plein soleil.

Cyrano dans sa goutte de rosée matinale

Mais cela dit ses voyages astraux — ou est-ce astrologiques — auront bien des continuateurs et des descendants, même si certains sauront donner au voyage un peu plus de piquant aventurier (comme Samuel Butler, Jules Verne ou Lao She), car ici le dépaysement est simplement un truc facile pour faire dire à un humanoïdes qui marche à quatre patte toutes les insanités possibles du point de vue de l’église, de la couronne ou de la robe judiciaire et d’ensuite en un tour-de-main de renvoyer le quatre-pattiste à son ignorance d’humanoïde qui n’est pas un homme même s’il considère que les vrais hommes dépaysés dans cet empire ne sont que des singes à deux pattes, ou bien des oiseaux toujours à deux pattes et à mettre en cage. Et même à noyer définitivement quand ils se mettent à penser qu’ils ont de la raison et qu’ils déblatèrent on ne sait quoi après avoir appris à parler les langues locales.

D’abord Cyrano fait sa fête au Paradis Terrestre et se paie la tête de ce pauvre serpent qui prit possession du corps d’Adam et dont la tête et le col lui dépassent entre les cuisses. C’est facile, facétieux mais à peine signifiant : simplement un humour amusant at amusé. Puis quand il est exclu de ce paradis terrestre, notre narrateur, et se retrouve sur la lune tout devient une suite chaotique d’assertions extrêmes et de dénonciations prudes et prudentes comme si le démenti supprimait la déclaration initiale. Et Cyrano en a pour tout le monde. Nous n’allons donner que quelques exemples.

L’érotisme mâle et surtout adolescent est à chaque détour de page. « Un jeune adolescent, dont la majestueuse beauté me força presque à l’adoration. » Ou bien ce brave Énoch le Juste vu comme « un homme qui abattait du gland » et une note nous explique que c’est là une gentille façon de parler de l’onanisme masculin. Et que dire de celle-ci : « comme ce serpent essaie toujours à s’échapper du corps de l’homme, on lui voit la tête et le col au bas de nos ventres. » Ce qui revient à dire que quand l’homme abat du gland, en fait il ne fait que jouer avec la vipère de son bas-ventre. Et une autre vision pubère : « J’aperçus devant moi un bel adolescent. » Il y a chez ce Cyrano un pédophile qui ne se cache même pas. Et vous apprendrez que dans ce Paradis Terrestre il y a « onze mille vierges » dont personne ne fait rien bien sûr, respectant leur virginité comme sacrée et divine, car c’est une allusion aux onze vierges de Cologne qui furent martyrisées avant 350 de notre ère, sur la fin de l’Empire Romain sombrant dans la barbarie, bien sûr sexiste. Il est vrai qu’elles ont été démultipliées, Mais cela vaut bien les soixante-douze vierges des martyres musulmans de la Jihad dans leur paradis.

Ils en ont même fait une pièce, à la recherche de la lune

Parlant de sexisme, le texte est brutalement hilarant : « Hors les coupables convaincus, tout homme a pouvoir sur toute femme, et une femme tout de même pourrait appeler un homme en justice qui l’aurait refusée. » Malheur à l’homme qui ne saute pas sur toutes les femmes qui se présentent et ici l’hashtag METOO est le cri de détresse des femmes qui ne sont pas « harcelées » sexuellement. Mais en ce qui concerne le « JE » qui parle comme s’il était l’auteur il ne semble frémir un peu qu’à la vue d’un bel adolescent ou à l’arrivée du « grand homme noir tout velu » qui vient s’emparer du jeune humanoïde quatre-pattiste qui blasphémait l’instant d’avant pour l’emporter par la cheminée, et le « JE » qui nous intéresse embrasse immédiatement ce jeune humanoïde sélénite et ainsi se trouve emporté par l’Ethiopien tout velu et donc tout nu pour qu’on puisse affirmer qu’il est tout velu. Et pourtant la description de ce jeune sélénite venait juste d’être donnée : « Sur son visage je ne sais quoi d’effroyable, que je n’avais point encore aperçu : ses yeux étaient petits et enfoncés, le teint basané, la bouche grande, le menton velu, les ongles noirs. . . et possible même que c’est l’Antéchrist dont il se parle tant dans notre monde. »

Ces jeunes adolescents, ils les aiment beaux comme Adonis, des éphèbes quoi, ou bien sataniques et monstrueux du côté noir et sauvage comme je ne sais quel « Éthiopien » dont en ce temps-là les bons Chrétiens faisaient des esclaves, comme il le dit si bien : « L’Univers ne produit des hommes que pour nous donner des esclaves, et pour qui la Nature ne saurait engendrer que des matières de rire. » Et cela ne change rien de savoir que cela signifie des plaisanteries sur l’arrogance castillane. A cette époque l’arrogance castillane éradiquait d’Amérique des populations entières et des cultures cent fois plus avancées que celle de ces Castillans dont bon nombre ne savaient bien sûr ni lire ni écrire. Quatre livres Mayas ont survécu à l’autodafé génocide des Castillans au Mexique sur ce que les plus timorés historiens évaluent avoir été les bibliothèques Mayas de plusieurs centaines de livres, donc plus de 99% de cette culture écrite dans des livres ont été brûlés ou englouties au fond des mers.

Regardez un peu son nez — comme d’habitude

Les raisonnements anticartésiens sur l’existence du vide sont dépassés aujourd’hui mais devait bien amuser les gens de la cour qui n’en savait pas le moindre mot, ni même les virgules. Il se permet mème de mettre en doute la théorie du pari de ce pauvre Blaise Pascal. « S’il y a un Dieu, outre qu’en ne le croyant pas, vous vous serez mécompté, vous aurez désobéi au précepte qui commande d’en croire ; et s’il n’y en a point, vous n’en serez pas mieux que nous. » dit le Terrien qui parle à la première personne. Et le Sélénite lui répond, qui prétend qu’il n’y a pas de dieu : « S’il n’y en a point, vous et moi serons à deux de jeu ; . . . s’il y en a, je n’aurais pas pu avoir offensé une chose que je croyais n’être point, puisque pour pécher, il faut ou le savoir ou le vouloir. » Plus que de la casuistique, on a là une brillante jésuistique : un homme peut toujours fornicoter avec sa voisine si cela permet de la sauver du suicide.

Mais avec Cyrano on finit toujours à en prendre plein le nez. Et bien sûr ici comme ailleurs il ne résiste pas à ce grand et long jeu nasal. Dans ce monde lunaire les enfants qui naissent avec un nez court, dit camus, sont systématiquement castrés pour ne pas courir le risque de produire encore plus de tels hommes car dans ce monde lunaire l’homme doit avoir un long nez pour que son ombre projetée au cadran de ses dents puisse dire l’heure à qui veut bien la demander. Et la morale est digne d’Edmond Rostand qui doit se retourner dans sa tombe quand j’écris cela. Ce brave Edmond n’aurait donc rien inventé : « Un grand nez est à la porte de chez nous une enseigne qui dit : ‘céans loge un homme spirituel, prudent, courtois, affable, généreux et libéral’, et qu’un petit est le bouchon des vices opposés. » Cela est dur ou fort de bouchon, une vulgaire enseigne de cabaret. Bien sûr il n’est pas question des femmes car Cyrano ne doit pas encore savoir que la génétique se transmet pour 50% par les hommes et pour 50% par les femmes. Toutes les filles nées avec un nez court devraient aussi être castrées, ce qui pose un problème purement physiologique.

Si vous aimez une telle satire philosophique, Cyrano est votre homme. Si vous préférez une fiction d’action et de sensation, Cyrano n’est qu’un portier à la grille du grand jardin de l’imagination. Imaginez dans deux cents ans, la publication de la prose du Canard Enchaîné comme une œuvre de fiction sociologiquement révélatrice de notre monde d’aujourd’hui, comme si dans deux cents ans ils sauront la différence entre Hollande, Macron et Wauquiez, pour ne parler, comme Cyrano de Bergerac, que des hommes et sans nommer le diable Sarkozy.

L’ÉCOLE EST FINIE — 2018

Un petit film en définitive, amusant et touchant mais qui ne fait qu’effleurer des problèmes très sérieux. Une pauvre professeure d’anglais d’un lycée parisien de luxe est mutée au gré de sa titularisation — on ne sait guère comment, sa mutation comme sa titularisation — à Trouilly sur Selles, un trou rural qui a quand même un collège. Mais au moins aucun problème ethnique de minorités ou de réfugiés. On est blanc très bon teint dans ce collège, tant les élèves que les professeurs.

Quels problèmes a-t-on alors ? Des problèmes de jeunes ados, joués par des acteurs trop souvent adultes, jeunes adultes certes, au mieux grands ados. On a alors des clans, des bandes, certains qui harcèlent les autres et d’autres qui simplement aiment la bagarre. C’est loin d’être la réalité. Une jeune professeure tout juste titularisée, certifiée dirons-nous, qui veut bien faire mais ne sait pas faire. Elle fait des gaffes monumentales, et d’autres qui ne sont que des tentatives louables mais reçues comme des insultes par les élèves et les parents.

Mignons les tourtereaux de province

On ne nous évite pas la fille enceinte à ce qui devrait être 15 ans, dans une famille catholique stricte et qui décide d’avoir une IVG. Elle a peut-être l’âge de cette décision mais il faudrait un adulte pour signer l’acceptation de l’anesthésie. On ne parle pas de cela. On nous dit que la jeune fille a eu son IVG. Et le problème est réglé. Si c’était aussi simple. Et bien sûr on ne parle absolument pas du garçon concerné car après tout cela n’arrive pas tout seul, même chez les Catholiques stricts on sait que le Saint Esprit est une entité spirituelle et donc certainement pas génétique et hormonale. L’éducation sexuelle dans ce collège ne semble pas très avancée.

On ne voit pas vraiment une pédagogie de l’anglais innovante et Trivial Pursuit est loin d’être le nerf de la guerre et la colonne vertébrale d’une année de pédagogie. Et je dois dire que le Rabbit qui devient une lapine avec une bonne diphtongue comme dans « pine tree », une misprononciation bien sûr érotique, c’est encore une fois un peu court comme projet pédagogique.

Vous me direz que c’est plus sociétal que pédagogique, et c’est alors que le titre prend un sens plus que soudain et pervers: l’école est bien finie si elle ne s’ouvre pas enfin à la richesse culturelle des élèves et aux techniques modernes avec Internet et ordinateurs et ce que l’on peut en faire en classe d’anglais et l’épisode du tableau numérique est lamentable sur le niveau plus qu’inférieur, et même peut-être en dessous même de cet inférieur, d’une jeune femme de plus ou moins 25 ans qui ne jure que par le Wifi, l’Internet et les smartphones, cet épisode laisse pantois et pantelant de l’énorme manque à gagner — y compris comique d’ailleurs — sur une telle situation.

Et on vous rajoute sur ça une romance un peu boiteuse et assez bancale. Elle a une voiture mais voyage en train, sauf une seule fois en pleine semaine pour rentrer à Paris pleurer sur l’épaule de sa sœur à 3 heures du matin.

Il y a de bonnes trouvailles comiques, mais il n’y a pas d’architecture. C’est un fourre-tout sans vraiment ni queue ni tête. Le seul digne de sa fonction c’est le principal. Avec des cadres de cet acabit l’éducation nationale n’est pas sortie du trou.

Dr. Jacques COULARDEAU

Le dernier pour la route

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Dr Jacques COULARDEAU

Dr Jacques COULARDEAU, PhD in Germanic Linguistics (University Lille III) and ESP Teaching (University Bordeaux II) has been teaching all types of ESP