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LES DOMPTEURS DE L’AVENIR

GRAND CORPS MALADE — 3ème TEMPS — 2010
Ce Grand Corps Malade est le témoin d’une réalité absolument monstrueuse dans notre société. La trahison de je ne sais pas combien de générations de jeunes qui sont devenus ensuite adultes. Trahison par toute la structure de formation et d’éducation de ces enfants qui viennent à la vie sans le demander et qui devraient s’excuser sans cesse de déranger la paix de la vie qui n’est pourtant pas éternelle.. La famille est une illusion la plupart du temps quand les parents travaillent quelque chose comme douze heures par jour chacun. L’école maintenant à partir de trois ans ne cherche pas à ouvrir les enfants à la vraie vie sur la base de leurs vraies vies que l’école, les maîtres, les professeurs et tout le personnel nient bien sûr car parler de leurs vraies vies aux enfants entrainerait d’horribles maux à l’âme pour ces professeurs si laïques qu’ils en ont perdu l’âme et même parfois plus, l’esprit quand ce n’est pas simplement la simple jugeotte, le bon sens.
Ce Grand Corps Malade ne parle que du 93 qu’il connait, mais en fait cela s’applique allégoriquement, métaphoriquement, paraboliquement à tous, même les fils et les filles des familles les plus aisées, les plus affluentes, mais surtout et avant tout à l’entier de la classe moyenne qui ne sait pas vivre sans travailler. Les seuls qui y échappent sont ceux qui se contentent de vivre sur les aides sociales, mais le désœuvrement les amène à chercher des activités toutes plus clandestines les unes que les autres et donc toutes dans la marge d’un marché noir de quoi que ce soit qui ne peut pas se vendre sur le marché normal. Heureux ceux qui comme Grand Corps Malade ou Nique Ta Mère trouvent dans la musique le moyen de vivre, de produire, de créer, de rayonner car l’homme est fait pour vivre certes, jusqu’à la mort, mais il ne peut vivre que s’il travaille et donc crée quelque chose qui fait de lui un homme — ou une femme d’ailleurs — ou tout autre combinaisons de toutes les identités de genre que vous pouvez imaginer. Et ce de façon « sustainable » (le français n’a pas de mot), c’est-à-dire une activité créatrice qui lui donne les moyens de continuer à vivre et même de continuer à se développer.
À consommer donc sans modération, et peut-être qu’un jour, au fond de votre lit de misère vous aurez la révélation du…