Les Dieux veulent toujours plus de sang

L’Apocalypse de Jésus Christ
Book of Revelation de Jean de Patmos
Jacques Coulardeau
Michel Caubet et al
Nous vivons des temps étranges. Aux alentours de la mi-juillet cette année nous avons atteint le point où nous consommons des ressources naturelles que la terre ne peut plus reproduire, compenser par son fonctionnement naturel. La terre s’épuise du fait de notre pillage permanent de ses richesses, plus qu’elle ne peut simplement nous offrir.
L’absorption de CO2 par la forêt amazonienne a baissé de 30% depuis les années 1990. Et nous produisons toujours plus de CO2. Nous étouffons la planète jour après jour. La terre est surpeuplée puisqu’elle ne peut plus fournir à l’humanité les ressources nécessaires et compenser cette consommation.
Sommes-nous arrivés à la fin de notre rouleau ?
Allons-nous voir une minorité de gens riches pouvoir quitter cette planète avant qu’elle ne meure pour aller peupler une autre planète qu’ils exploiteront avec des robots tout en emportant quelques milliers d’embryons fécondés qui naîtront dans des couveuses pendant le voyage et seront élevés par des machines. Nous parlons ici de la migration de même pas 1% de l’humanité qui laisseront les plus de 99% restant mourir sur terre ?
La planète bleue est-elle arrivée au bout de son terme, ou a-t-elle encore une chance de se régénérer sans voir la disparition complète d’Homo Sapiens ? Et non pas la disparition décidée par des machines prétendument plus intelligentes que nous, mais la disparition pure et simple par la famine, par la guerre, par des épidémies sans moyens de les combattre, par simplement le suicide nucléaire.
Cette fin hante l’humanité depuis toujours car sa décision, et avant elle celle d’Homo Erectus, et en parallèle celles des Neanderthals et des Denisovans d’aller contre la nature et de ne pas procréer plus d’enfants que les ressources disponibles permettent pour pouvoir satisfaire l’appel migratoire, et les Homininés sont la seule espèce à véritablement et consciemment faire ce choix. La mort de l’humanité est contenue dans ce dérèglement de la destinée naturelle. Homo Sapiens, comme Homo Erectus, comme Homo Ergaster, comme Neanderthal et comme Denisovan, est condamné à mourir quand les ressources naturelles viendront à manquer, et ne survivront que ceux qui pourront SE PAYER le grand voyage vers une autre planète.
Jean de Patmos, Saint Jean pour certains, n’a fait que reprendre la vision apocalyptique contenue dans l’Ancien Testament pour la mettre en phase avec la nouvelle religion chrétienne en train d’émerger.
Réveillons-nous et enterrons nos rêves sinon ils deviendront des cauchemars et commençons tout de suite à imaginer et PARTAGER l’avenir.

COMMENT NE RIEN COMPRENDRE
À L’APOCALYPSE DE SAINT JEAN
1- Traiter le texte comme si c’était un texte dicté par Dieu lui-même à son disciple et évangéliste. Pourquoi donc Dieu parlerait-il Grec à un disciple juif d’Israël ? Au mieux dans cette perspective Jean de Patmos a traduit la langue de Dieu qui d’ailleurs n’a aucune raison d’être de l’hébreu plus que du Chinois.
2- Traiter ce texte comme un pur texte poétique et littéraire. Il est certes écrit avec style et les patterns, Gestalten, figures, motifs, etc., sont certes élaborés et conformes à des styles littéraires de l’époque, plutôt grecs d’ailleurs qu’Hébreu car Jean de Patmos était en détention depuis pas mal de temps en Grèce justement. Sa caractéristique personnelle première est qu’il est flexible, malléable, capable de s’adapter au milieu où il se trouve. Et pourtant traiter ce texte comme un simple texte littéraire c’est n’en faire qu’une œuvre d’imagination, ce qu’il n’est pas. Il reprend des textes anciens de l’Ancien Testament. Il se fait l’écho d’un style et d’un genre courant dans les siècles qui le précède et qui le suivent, le genre ou style apocalyptique. Avec deux dimensions : la révélation d’une vérité qui vient de loin ; et la vision d’une fin du monde et de l’humanité tels qu’on les connaît. Cela explique l’ambiguïté du titre du livre du Nouveau Testament en français, à savoir L’Apocalypse alors que la version anglaise préfère le sens Grec de Révélation. Il n’empêche que des apocalypses chrétiennes, juives ou autres sont myriades dans les siècles qui nous concernent. Personnellement je pense que deux grands mythes de cette tradition bibliques ont des racines dans l’histoire géologique ancienne : le déluge qui correspond à la montée des eaux de 120 mètres après la glaciation avec tout le changement climatique que cela implique ; l’apocalypse et cette vision de la fin du monde qui est l’écho des grands accidents géologiques d’au moins cinquante mille ans transmis par la mémoire collective : éruptions volcaniques, météorites, tremblements de terre, et bien d’autres encore sans compter les tsunamis causés par certaines éruptions volcaniques sous-marines.
3- Traiter ce texte comme un simple document historique sur la période pendant laquelle il a été écrit ce qui refuse de considérer la valeur littéraire et donc les connections à d’autres textes du même genre. Cela bien sûr refuse aussi toute valeur religieuse.
Ces trois approches ont toutes les trois tort. Les quatre remarques suivantes sont valables simultanément.
1- l’auteur est inspiré par sa foi et sa religion, anciennement juive et devenue progressivement chrétienne. Pour lui il y a vraiment croyance en Dieu d’abord et en la possibilité pour lui d’être en relation directe avec son Dieu, donc de représenter la parole de Dieu au-delà de toute considération linguistique.
2- Il reflète entièrement — et inconsciemment — la vision du monde de son temps et donc les événements importants qui ont marqué son époque et qui sont encore dans la mémoire collective : montée des eaux, changement climatiques, événements cosmiques, etc.
3- Il reflète tout aussi directement et ce probablement beaucoup moins inconsciemment le monde politique dans lequel il vit et donc les événements politiques, sociaux, religieux de l’Empire Romain et d’Israël de son vivant, mais aussi des décennies qui suivront sa mort car le texte n’est en rien prouvé comme écrit par le seul Jean de Patmos et comme n’ayant pas été modifié par la suite par d’autres.
4- Le texte en plus est lu aujourd’hui par des hommes du 21ème siècle pour qui les mots des versions successives anciennes, grecs, latins, et toutes les langues vernaculaires depuis la Vulgate, ont changé de sens et de valeur probablement tous les deux ou trois cents ans. Même la version grecque aujourd’hui est en grec moderne et pas en grec ancien. Certes on peut revenir au grec ancien, mais est-on sûr de la valeur des mots de ce grec ancien au premier siècle après Jésus Christ ?
Pour Jean quatre langues au moins se télescopent : l’hébreu ancien de la religion juive et de l’Ancien Testament ; l’araméen et peut-être quelques autres langues sémitiques comme le syriaque, langues sémitiques courantes de Jésus, des apôtres et des évangélistes ; le grec qui était la langue des lettrés et des cadres intellectuels, médicaux et autres de l’empire romain en Palestine et au Moyen Orient (voir Luc qui était médecin ; enfin le latin qui était la langue administrative de l’empire et donc de Ponce Pilate et autres gouverneurs et des légions romaines (voir Matthieu qui était inspecteur ou collecteur des impôts. Le texte de Jean Patmos est donc nécessairement et en l’absence de toute étude systématique au croisement de ces quatre langues dont bien sûr nous n’avons ni enregistrements, ni dictionnaires, ni description lexicale, sémantique, syntaxique ou autres. On a au mieux pour certaines des grammaires et des textes de l’époque, mais peut-on être sûr que le latin des gouverneurs et des légions de l’empire au Moyen Orient ou en Israël était aussi pur que le latin de Rome, de Cicéron et de Sénèque ? Poser la question c’est y répondre.
C’est pourquoi je vous propose de découvrir des versions françaises réécrites ou retraduites. Les réécritures sont faites pour la performance de scène ou l’enregistrement audio, avec ou sans musique. Les retraductions sont faites pour éventuellement en revenir à un sens originel plus juste, en l’absence cependant d’une véritable exégèse diachronique scientifique du grec ancien dont les traducteurs sont partis. Et de toute façon la traduction est nécessairement une trahison. Plus poétique ou plus juste ces versions sont cependant faites pour être lues, relues, écoutées, réécoutées, en un mot appréciées dans le monde d’aujourd’hui.

Le creuset de l’imaginaire fantastique
On a souvent vilipendé l’Apocalypse de Saint Jean comme n’étant qu’un texte religieux plus ou moins enfermé dans sa propre foi que certains trouvent superstitieuse.
Cet “on” ne rime pas avec “bon” car il a tout faux. Ce texte est une vraie révélation du génie humain et de son imaginaire qui ne sait pas se satisfaire de l’ordinaire et cherche le fantastique, le magique même parfois.
Que ce texte soit attaché à et revendiqué par une religion ne saurait cacher que le fantastique qu’il contient est universel. On le retrouve dans toutes les cultures, dans toutes les religions.
Les Contes des Mille et Une Nuits sont pleins de récits de ce type. Shahnameh, le livres des rois iraniens, contient des épisodes au moins aussi puissants. Et que dire des mythologies du monde entier. Que dire des religions des Incas, des Aztèques, des Mayas et des Indiens Américains ou Canadiens.
Que dire même du célèbre poème de Coleridge, The Rime of the Ancient Mariner, dont je ne connais pas une seule traduction qui sache rendre le sombre espoir d’une mort certaine que l’on espère pouvoir dompter et amadouer, bref à laquelle on souhaite échapper.
C’est ce qui fascine, mais il est de bon goût dans certains milieux de torser le nez et de se moquer car il est sûr que n’importe qui qui le veut peut tomber aussi bas que Charlie Hebdo. Mais ils manquent l’essentiel car c’est cet essentiel, l’imaginaire humain, qui nous a permis d’émerger en Afrique Noire et d’ensuite migrer dans le monde entier, tous sortis du même nid et rêvant d’une Jérusalem messianique aux couleurs aussi variables et changeantes qu’il y avait de migrations hors d’Afrique Noire, puis dans les quatre coins du monde qui de toute évidence en compte bien plus de quatre.
Découvrez cette beauté et oubliez la ferblanterie des icônes religieuses. Ne gardez que le combat héroïque entre l’homme et la Bête, entre la femme et le Dragon, entre le bien du rêve et le mal du cauchemar quand la réalité quotidienne tient plus du cauchemar que du rêve.
Ce texte est le creuset dans lequel un cri dont certains charlie-simple-d’esprit se sont moqué trouve toute sa profondeur. House’llelujah ! monte en écho de l’Hallelujah de Händel comme un chant d’amour qui a trouvé son père.
Dr. Jacques COULARDEAU
Faites votre choix, braves lecteurs, et découvrez la profondeur de l’âme humaine qui ne doit qu’à son imagination la vision du futur tel qu’il fut, tel qu’il est, tel qu’il sera.

Jean de Patmos
L’Apocalypse de Jésus Christ
Atelier de Grec Biblique du Diocèse de Poitiers
Traduction :
Ingrid Auriol, Katy Breuil, Michel Caubet,
Jean Couprie, Jacques Lefebvre, Odile de Loynes.
La couverture a été réalisée par le graphiste Jean-Paul Chabrier.
Véronique Ragagnon, gemmologue, pour les pierres précieuses
Edition KDP Amazon Kindle
Editions La Dondaine
ASIN: B014Y4BE0C EUR 5,20

Jacques Coulardeau
L’APOCALYPSE SELON SAINT JEAN
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Editions La Dondaine
ASIN : B00D5YL2W8
Prix sur Amazon.fr : EUR 6.34 TTC

Jacques Coulardeau & Kévin Thorez
L’APOCALYPSE SELON SAINT JEAN
Interprétation Jacques Coulardeau
Musique Kévin Thorez
MP3
Durée totale : 1:54:54
Genres: Gospel et musique spirituelle
ASIN : B00CY4R1W0
Amazon.fr : EUR 9,99

Jacques Coulardeau & Kévin Thorez
YouTube
L’Apocalypse selon Saint Jean
Aria de la pureté de la Jérusalem messianique
https://www.youtube.com/watch?v=y0HMP4MC1w8

Jacques Coulardeau & Kévin Thorez
L’Apocalypse selon Saint Jean
1. L’Apocalypse selon Saint Jean — extrait officiel, 5:02
2. Pureté de la Jérusalem messianique (L’Apocalypse selon Saint-Jean), 3:12
3. Apocalypse selon Saint Jean (extrait 1ère partie), 0:53
4. Apocalypse selon Saint Jean (extrait 2ème partie), 1:02
5. Apocalypse selon Saint Jean (extrait 3ème partie), 0 :59