Doumé Castagnet, le doux romantique

COUP DE FOUDRE À LONG ISLAND
Doumé CASTAGNET
Jouissez environ une heure avec la dernière production cinématographique de Doumé Castagnet. Et dire qu’il fut mon élève, il y a si longtemps que nous ne nous en souvenons que plus encore. C’était à Bordeaux. Il parait qu’il me doit l’amour de l’anglais et son diplôme LEA, bien qu’il fît carrière dans la musique en Europe, en Afrique et en Inde, et probablement d’autres lieux tout aussi exotiques et il mit fin à cette carrière musicale au Bataclan, qui est un lieu de fin de vie comme tout le monde le sait, mais on me dira que je suis morbide, et cela est plutôt erroné mais certainement nostalgique. Je suis passé devant le Bataclan (« tout ce bataclan ! » comme dirait mon père) des centaines de fois sur le boulevard Voltaire de réputation mondiale.

Vous pouvez accéder au film à l’adresse suivante http://api.filmfestplatform.com/movies/e70bfe83fd97408a8d92c8ccccd67b09/watch?key=movies/70813/video/1543486054830-zq5bi3_1351620000001-000020.mp4&XSRF-TOKEN=P-11a7b4e6-8e81-4021-adb1-5942dcaf0bd2&userBandwith=477456
Voilà, ci-dessous, ce que j’en pense, un peu, et j’aurais tellement d’autres choses à dire, surtout sur l’obsession sexuelle de mon cher et adoré Doumé qui semble se souvenir un peu trop de mes cuisses en 1976, j’imagine sur les plages de la côte atlantique dont la célèbre plage nudiste -et partiellement gay en ce temps-là, d’Hourtin. S’il n’était pas obsédé hétérosexuel, cela me poserait un problème en forme de perspective jouissible et jouissante mais que je n’ai peut-être pas entièrement envie d’affronter, d’embrasser, comme diraient certains qui aiment les raccourcis métaphoriques, de baiser.

Chers tous, et même les autres,
Ainsi donc l’amateur de mythologie, dit Aristote, est un vrai philosophe. Il faut hélas prendre “amateur” comme dérivé de “aimer” et non pas comme dilettante. Quand on joue un peu avec la mythologie on découvre rapidement que toute histoire, tout mythe n’est qu’une façon d’intégrer — ou de rejeter — l’autre dans sa propre société, dans sa propre culture. Que l’on pense un peu à ce pauvre Judas Iscariote. La guerre de Troie est un rejet absolu de Troie, par contre Jason et sa toison d’or est une intégration des Turkiques de Géorgie, et en premier lieu de Médée, dans la mythologie, la culture et la société grecques comme une semi-déesse. Quand on sait que les Grecs Indo-Européens ne sont qu’une minorité de la population de la Grèce pendant une longue période après leur arrivée, il était urgent de les intégrer dans la culture, mythologie, religion des vainqueurs pour les mettre au travail. En esclavage ?
De toute façon la Guerre de Troie n’aura pas lieu, bien qu’elle ait bien eu lieu. Toute la question est de savoir qui étaient ces Troyens et pourquoi les Grecs devaient les détruire pour imposer leur leadership en Méditerranée. La seule puissance concurrente étant les Phéniciens Sémites dont le système d’écriture a été intégré au Grec, avec des voyelles en plus car les langues indo-européennes écrivent les voyelles et le Phénicien n’a pas besoin de le faire puisque c’est une langue tri-consonantique. Les Phéniciens avaient établi un réseau serré de ports et de comptoirs tout autour de la Méditerranée. On pense naturellement à Carthage sous les Romains qui subira le même sort. Les Grecs affirment à ce moment-là leur supériorité dans la Méditerranée, au moins orientale, mais pas que : la preuve Marseille, mais gardons en tête le grand schisme entre les Catholiques et les Orthodoxes, l’église chrétienne de l’est, et bien sûr la chute de l’empire romain occidental et la survie de l’empire byzantin.

En d’autres termes le grand Hercule Poirot/aut/aud/eau/au se moque de nous et son philosophe/assistant manipulateur nous fausse la vue. Tout ici n’est qu’un moyen de nous jeter quatre amazones à moitié vêtues en cornettes dans les yeux avec un pauvre petit Adonis/Antoine qui cède à la quadrature de Vénus, et on oublie que c’est Adonis qui doit mourir empalé sur les défenses (est-ce le bon mot ?) d’un sanglier. Car qui fuit la femme, se sacrifie pour elle, sur son autel, par un acte ouvertement sodomisantement homosexuel. Alors notre Antoine dans sa danse dans le bassin est comme la victime de ces quatre côtés de Vénus qui bien sûr envahissent le bassin après avoir goulument j’imagine cannibalisé le pauvre Antoine/Adonis disparu de l’image.
Vous en reprendrez bien un peu, second service oblige, et vous pouvez choisir, l’aile ou la cuisse, s’il en reste, la fesse ou le ventre, pour ne pas dire le bas-ventre, si ces dames ne se sont pas trop empiffrées de ces morceaux de choix.
Voilà mon colon, ou mon intestin grêle, si vous préférez, ce que ce délire de pêcheur, pauvre pêcheur, travailleur de la mer, m’invite à dire.
Bonne soirée
Jacques COULARDEAU