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Carvalho — Coulardeau — Le nom & le nombre

Paulo de Carvalho,
Le Nom et le Nombre (French first, English second)
Entre grammaire cognitive et psychomécanique du langage
REMARQUES DE JACQUES COULARDEAU

PREMIÈRE REMARQUE
Les cognitivistes suppriment l’histoire de la langue et donc sa phylogénie et prennent la langue uniquement dans son utilisation immédiate, donc dans son existence discursive. Cela a pour résultat de réduire la langue elle-même au sens saussurien ou guillaumien du terme à une peau de chagrin absolument congrue. L’article de Paulo de Carvalho est disponible en libre accès à https://www.academia.edu/63637330/Le_Nom_et_le_Nombre
DEUXIÈME REMARQUE
Quand on parle d’histoire de la langue, aujourd’hui on parle de phylogénie. Mais il y a nécessairement deux phylogénies et la première se divise en deux.
La phylogénie du langage de son émergence comme capacité d’Homo Sapiens à inventer et développer une langue articulée sur trois articulations. C’est la phylogénie d’émergence du langage articulé. Elle a commencé il y a au moins 300 000 ans et a atteint sa plénitude (troisième articulation, n’en déplaise à Martinet et à Chomsky) probablement vers il y a 70 000 quand la dernière migration hors d’Afrique Noire (la troisième) et hors d’Afrique (la deuxième, la route normale des deux migrations hors d’Afrique suit le couloir sud arabique de la corne de l’Afrique au détroit d’Hormuz) a eu lieu, emportant avec elle cette troisième articulation qui va donner les langues agglutinantes et les langues synthético-analytiques (indo-européennes et indo-aryennes)
On voit alors le deuxième étage de cette phylogénie du langage: chaque groupe de langue et chaque langue dans ces groupes de langues évoluent en fonction de son niveau articulatoire et de son environnement existentiel, expérientiel, etc. On parle alors des langues indo-européennes, puis des langues germaniques, puis de l’Anglo-Saxon ou Vieil Anglais, puis de l’anglais qui…